Le tour du monde en camping-car
de Cécile et Laurent.
Partir pour un tour du monde en camping-car, c’est le pari audacieux que Cécile et Laurent, le duo derrière lsqs_wanderlust sur Instagram, ont décidé de relever. Quinquagénaires passionnés de voyages et de découvertes, ils ont tout vendu pour adopter une vie nomade, sans date de retour. À travers leurs récits, photos et expériences, ce couple inspirant partage avec générosité les hauts et les bas de leur aventure extraordinaire. Découvrez dans cette interview exclusive leur quotidien, leurs défis, leurs plus beaux souvenirs, et leurs précieux conseils pour les futurs nomades

Laurent
Desert de Bardenas
Cécile
en mode randonnée

Leur aventure
Pouvez-vous nous parler de votre projet de voyage actuel ? Depuis combien de temps êtes-vous sur la route, et jusqu’à quand pensez-vous voyager ? Quelles régions ou pays avez-vous déjà explorés, et quelles sont vos prochaines destinations ?

“Nous sommes un couple quinquagénaire qui avons tout vendu (maison, voitures, et le reste). Aujourd’hui, notre vie tient dans notre camping-car et une dizaine de boîtes en plastique contenant des souvenirs et des papiers importants. Notre rêve ? Faire le tour du monde, sans aucune date de retour.
Nous sommes partis en septembre 2024 et n’avons pas de plan défini pour la fin de cette aventure : 5 ans, 10 ans, 15 ans… Nous vivons au jour le jour. Bien sûr, si un imprévu survient ou si la lassitude s’installe (même si, honnêtement, on y croit peu), nous serons libres d’interrompre cette parenthèse.
Nous avons débuté notre périple en Espagne pour plusieurs raisons. C’est un pays que nous souhaitions explorer en profondeur, et il ne cesse de nous émerveiller avec ses trésors méconnus. De plus, nous avons un rendez-vous important à l’ambassade des États-Unis à Paris en avril pour obtenir un visa longue durée, alors rester proches de la France était stratégique. Et puis, tester notre camping-car dans un pays voisin nous semblait judicieux en cas de problème technique.
Au total, nous avons déjà visité 35 pays, principalement en Europe, mais aussi les États-Unis et l’Afrique du Nord. À l’avenir, nous prévoyons d’explorer les pays de l’Est, notamment la Roumanie, la Bulgarie, la Macédoine du Nord, l’Albanie, et la Grèce. Après cela, direction la Turquie pour plusieurs mois, et peut-être la Géorgie, selon le contexte politique. Ensuite, retour en France pour envoyer notre camping-car par cargo vers le continent américain, où nous voyagerons plusieurs années avant de découvrir l’Océanie et l’Asie.”
Leur véhicule
Quel véhicule avez-vous choisi pour vivre votre aventure, et pourquoi ce modèle en particulier ? Comment s’est passée la recherche et l’achat de votre camping-car ? Aviez-vous des critères spécifiques ?


” Nous avons opté pour un profilé de plus de 7 mètre. C’est un Éden Camp, une nouvelle marque sur le marché, le P745GLC. Nous voulions plus de confort que dans un van et une meilleure isolation.
Nous avions déjà possédé plusieurs camping-cars (un van, un modèle avec capucine, un lit à la française, un modèle plus petit de 6 mètres), et du coup, nous savions ce que nous voulions et ce que nous ne voulions pas.Ainsi, la recherche n’a pas été trop difficile, ni l’achat d’ailleurs, car ils ont repris notre ancien camping-car.
Une douche séparée était indispensable pour moi. C’est un critère très important afin d’avoir la place de se mouvoir librement et d’éviter de mouiller le reste de la salle de bain.
Cette fois-ci, nous voulions également une chambre séparée avec un bon lit, ce qui permet de cloisonner le camping-car et à chacun d’avoir des moments d’intimité ou de pouvoir s’isoler si besoin (C’est essentiel quand on est ensemble 24 h/24). De plus, étant une lève-tôt, je peux me rendre dans la partie vie pendant que Laurent dort encore, sans le déranger.Un autre critère que nous ne regrettons pas : le salon face-face. Cela rend l’espace de vie plus agréable et évite de cloisonner le coin dînette.
Enfin, la soute devait être très grande pour pouvoir contenir tout notre matériel de nomade : du matériel de bricolage en cas de souci, nos vélos pliants électriques, un kayak, et d’autres équipements.Nous avons acheté notre camping-car, surnommé ‘Bubble’, sur un coup de cœur. Il répondait à tous nos critères et sa décoration claire le rend agréable à vivre.”
Leurs débuts dans la vie nomade
Quand et comment avez-vous décidé de vous lancer dans cette vie nomade ?
Qu’est-ce qui a été le déclic pour faire ce grand saut ? Et comment survivez vous financièrement ?
“Ce projet était présent dans nos têtes depuis des années.
On en parlait sans se douter qu’on le réaliserait aussi tôt…
Plusieurs déclics ont précipité la prise de décision, qui s’est faite sans difficultés, car c’était une évidence que le moment était venu.Je souffre de problèmes de cornée et l’idée de perdre la vue sans avoir vu le monde m’a poussée à agir.
La perte récente de mes parents, que je n’aurais jamais quittés de leur vivant, a également été un déclencheur. Laurent avait un travail à responsabilités très prenant qui ne lui laissait pas vraiment de temps pour souffler. Enfin, voir des amis de notre âge confrontés à des problèmes de santé graves nous a rappelé que la vie est courte et précieuse.
Avec l’âge de la retraite qui recule de plus en plus, ce n’est pas à 70 ans et plus qu’on pourra profiter autant que maintenant.La décision s’est donc imposée naturellement, même si le plus difficile reste d’être éloignés de nos enfants. C’est difficile à vivre au quotidien de se dire qu’on n’est pas là physiquement pour eux. Et leurs câlins nous manquent !
Laurent a démissionné de son travail. Avant ça, il a eu une carrière militaire qui nous procure une petite retraite. Nous avons placé nos économies ainsi que l’argent de la vente de notre maison sur différents comptes, et nous profitons des intérêts de nos placements.”
La vie quotidienne en camping-car
À quoi ressemble une journée type pour vous sur la route ?
Quels sont les plus grands défis de cette façon de vivre ?
Et au contraire, quels sont les aspects les plus merveilleux de la vie nomade ?
Comment gérez-vous les imprévus, comme les pannes ou le mauvais temps ?

“Nos journées sont simples et sans contraintes. Nous nous levons tranquillement, lisons, travaillons sur nos réseaux sociaux, puis explorons les environs. Le soir, c’est souvent jeux de société, apéritif, et lecture. Nous aimons cette vie sans horaires fixes ni impératifs.
Et si jamais il pleut, on bulle dans le camping-car en attendant le soleil. Ce n’est pas un problème, on ne s’ennuie jamais.
Pour les pannes, c’est pareil : on peut être immobilisés, rien ne presse.
On a eu une panne qui nous a bloqués en bord de mer, mais grâce à l’assurance, nous avons passé quelques jours à l’hôtel, et c’était une très agréable parenthèse. On a même pu prendre des bains !Ce mode de vie est un luxe de simplicité et de liberté.”
Leur expérience personnelle
Quel est votre plus beau souvenir de voyage jusqu’à présent ?
Avez-vous déjà vécu des moments où vous vous êtes sentis en insécurité ? Si oui, comment avez-vous géré cela ?
“En fait, presque tous nos souvenirs sont magnifiques puisque nous découvrons de nouveaux lieux chaque jour, tous différents mais aussi beaux les uns que les autres…
L’Espagne est franchement un pays à découvrir pour la diversité de ses paysages.Depuis nos quelques mois passés ici, nous n’avons jamais ressenti d’insécurité où que ce soit.
Cependant, nous restons prudents dans le choix des endroits où nous nous garons pour visiter les grandes villes. Nous privilégions les rues dans des quartiers résidentiels où nous sommes le seul camping-car.Mais quand on ne sent pas un lieu, quand on a un doute même infime, il faut partir.”
Leur présence en ligne
Pourquoi avez-vous décidé de partager votre aventure sur les réseaux sociaux ?


“D’abord pour nos proches, afin qu’ils puissent nous suivre et garder le contact,
aussi parce que j’adore partager, surtout les photos (une passion depuis toujours).
Ensuite, pour permettre de découvrir des lieux et donner des conseils.
Ça permet aussi de communiquer entre nomades et voyageurs, de se donner des bons plans et, surtout, de se croiser. Nous avons eu la chance de faire de très belles rencontres.Ce qui me fait le plus plaisir, ce sont les commentaires, les interactions avec la famille, les amis, mais aussi avec tous ces inconnus qui nous suivent et qu’on a l’impression de connaître petit à petit.
Et cerise sur le gâteau : quand certains vont visiter des lieux que j’ai évoqués dans mes posts ou stories, ou encore quand d’autres se rendent sur des spots de nuit que j’ai conseillés et qu’ils adorent.
J’ai toujours aimé partager, et comme je suis une boulimique de découvertes, il y a toujours de quoi faire !”
Perspectives futures
Envisagez-vous de vivre cette vie de voyageur à long terme ou avez-vous d’autres projets pour l’avenir ?
“Aucun projet à venir pour nous sauf profiter de nombreuses années à découvrir le monde, ses peuples avec des styles de vie tous différents, des paysages époustouflants et partager des moments uniques. On ne sait pas quand ça s’arrêtera alors vivons cette vie à 100%.”
Leurs conseils pour les futurs nomades
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans une vie en camping-car ?
“Il faut oser sauter le pas et réaliser ses rêves.
Cette vie est, pour nous, un choix où le stress a disparu.
Prendre son temps est un vrai luxe : choisir sans prise de tête le déroulement de la journée et, surtout, faire ce qui nous fait plaisir.
Prenez votre temps pour planifier et profiter. La clé est d’écouter ses envies et de vivre chaque jour comme une aventure unique.
Alors, si vous en avez la possibilité, foncez !”



Cécile et Laurent, alias LSQ’S Wanderlust, incarnent l’esprit même de la vie nomade : liberté, simplicité et soif de découverte. Leur aventure, entamée sans date de retour, est une source d’inspiration pour tous ceux qui rêvent de prendre la route et de vivre différemment. À travers leurs récits sincères, leurs conseils avisés et leur passion communicative, ils prouvent qu’avec de la préparation et un brin de courage, il est possible de transformer ses rêves en réalité.
Que vous soyez en quête de vos premières aventures en camping-car ou déjà habitué des routes, leur parcours rappelle que chaque étape compte, que chaque imprévu est une opportunité, et que la vraie richesse se trouve dans les rencontres et les moments partagés.
Alors, prêts à vous lancer ? Qui sait, peut-être croiserez-vous leur chemin sur une aire de camping-car ou dans un spot sauvage quelque part en Europe.
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À propos de l’auteur
Je m’appelle Marie, et depuis plusieurs années, je sillonne les routes d’Europe en camping-car. Mon aventure a commencé en Espagne, que j’ai explorée dans tous les sens avant de partir à la découverte des autres merveilles du continent. Mon objectif ? Partager mes expériences, astuces et coups de cœur pour vous inspirer à franchir le pas de l’aventure en pleine liberté, à bord de votre maison roulante. Si cet article vous a plu, retrouvez mes récits et conseils sur ma plateforme MC-Campingcar pour ne rien manquer de mes prochaines escapades !
